Tefnin Roland. La statuaire d'Hatshepsout: Portrait royal et politique sous la 18e Dynastie

Fondation Égyptologique Reine Élisabeth, 1979. — 262 p. — (Monumenta Aegyptiaca 4).La représentation du souverain dans les statues de l'une des femmes pharaons les plus célèbres : Hatchepsout (vers 1479 - 1458 av. J.-C.) de la XVIIIe dynastie reflète visuellement l'adaptation de l'idéologie royale traditionnelle du pays au fait que le souverain assis sur le trône - c'est une femme. D'une part, la reine porte les vêtements traditionnels et les couronnes du pharaon, aussi la barbe artificielle, la représentation est faite dans un style tout à fait conventionnel et conservatif. D'autre part, il y a sans doute la volonté de souligner que la personne représentée est une femme. Cela se fait de manière délicate et discrète mais précise : à travers l'évidente féminité du visage, magistralement recréée par les sculpteurs, ainsi qu'à travers le soupçon de formes féminines. Ce message habilement conçu est visible même dans les cas où Hatchepsout est représenté comme un sphinx : une chimère à corps de lion et à tête humaine, symbole du pouvoir mystique du pharaon.
La présente étude est également consacrée à ce phénomène historique dans l'art de l'Égypte ancienne.